dimanche 18 novembre 2012

Divagations sans nom et sans but.


Ça cogne, ça casse et ça grippe. Ça s’élève et descend. Dans l’air suspendues, des silhouettes sans nom ni forme déterminée. Des corps qui se balancent, des ombres brouillées qui dansent. Respiration en suspend, je m’envole vers mes rêves d’enfant, les yeux grand ouverts sur le temps qui s’écoule et roule, roucoule sans complexe ni attache. Ça swingue dans les airs, ça virevolte et caracole, ça courbe et ça tombe, ça remonte au plus haut. Le vent souffle et caresse, les mots s’essoufflent. Disparaissent. Se tarissent.

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Laissez-moi rien qu’une seconde encore suspendue à mes branches, à mes rêves de hauteur. Laissez-moi croire qu’un jour j’atteindrai les étoiles et la Lune avec eux.

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Que vous importent mes illusions, mes délires et mes rires ? Sans patrie, sans attache ? Je ne le crois pas, et quand bien même… Incontrôlable ? Pas conforme à la norme ? Ça me convient. Si, le temps d’une respiration, d’un élan sanguin, fougueux et plein d’espoir je m’élevais loin de vos règles, hors de votre portée, que feriez-vous ? Qu’y pourriez-vous, vous qui cherchez à nous former, à nous normer ? Me déclareriez-vous terroriste, destructrice ? Et si au contraire je cherchais à bâtir, que détruire me répugnait ?

Je vous vois bien cois, Messieurs de la Haute Finance, préposés à l’Education et à la Jeunesse, maîtres incontestés de la politique et du bien-vivre.
Il faut recadrer les éléments perturbateurs, raboter les ailes et bâillonner ceux qui protestent trop haut, trop fort ! A l’ordre du jour, comment mater ces illuminés qui se croient un peu trop libres.
Réunion au sommet, la décision est prise. Il faut juger, condamner, enfermer, rééduquer.

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- Car ces jeunes gens, Mesdames et Messieurs les jurés, sont avant tout victimes de leur aveuglement. Punissons-les, soyons fermes, qu’ils servent d’exemple, mais n’oublions pas de les former, de les mouler à notre image, de leur fermer les yeux, œillères bien en place afin qu’ils ne se détournent plus du droit chemin. Leur jeunesse les a égarés, troublés, et il est de notre devoir de les corriger, remanier, redresser. Mesdames et Messieurs les jurés, je vous demanderai tout de même de faire preuve de clémence à leur égard. Que la peine soit exemplaire !

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« Objection Votre Honneur ! Je plaide coupable. Je suis, il est vrai, ivre de liberté, folle d’excès et vivante à l’extrême.
Mais dites-moi, je vous prie, vous qui me voyez de l’extérieur, qu’en pensez-vous ? Suis-je dangereuse et violente, folle furieuse ? Suis-je une menace au bon fonctionnement de vos Institutions ? Je m’en félicite ! Me craignez-vous, moi petite fille ? Soyez donc raisonnables ! Quel danger puis-je représenter ?
Trouble à l’ordre public ? Agitatrice ? J’ai, il est vrai, eu quelques beaux moments. Oh, le joli feu de joie que fit le Parlement ! Mais n’ayez crainte, il n’y avait âme qui vive dans vos grands bâtiments.
Voyez ? Je ne suis pas terroriste, ne fais de mal à personne et mes actions prêtent à sourire. La méchanceté m’est un concept étranger, et comme vous je vis pour mes principes.

Je ne suis certes pas bien-pensante et maniérée, je n’hésite pas à prendre position pour avancer. Il est aisé de faire le procès d’une individue isolée, et si je comparais aujourd’hui devant vous, avouons-le, ce n’est pas pour celle que je suis.

Enfin, vous me croyez donc frêle au point de m’écrouler sous vos regards accusateurs ? Qu’à cela ne tienne, je resterai droite et fière jusqu’au bout. Jamais vous ne me ferez taire, et si par malheur ma voix était contenue par vos barreaux et par vos murs, d’autres chanteront pour moi. Car si je suis isolée de mes sœurs, de mes frères, enfermée à triple tour, je ne serai jamais esseulée. »

dimanche 16 septembre 2012

Première journée : Modèle vivant !


Quelques petites esquisses suite à la journée intense de nu (alias "modèle vivant") à laquelle nous avons eu droit vendredi en guise de mise en bouche... Harassant, il faut bien le reconnaître, mais finalement assez intéressant. Sur bien des plans. Un grand merci à la modèle, Pauline, et à son courage (six heures de pose, mes amis, tout le monde n'a pas forcément de quoi se vanter du même exploit !). Sans compter qu'en effet, ce ne doit pas être bien gratifiant de voir de jeunes novices massacrer votre corps et vos proportions sur leurs carnets de croquis... En espérant que son estime d'elle-même n'ait pas pris un coup trop dur, j'ajouterai pour finir qu'elle était très belle. Enjoy !


 






jeudi 13 septembre 2012

Quelques dessins





Hello guys!

      Bon, j'ai un peu de mal avec l'organisation des images, elles refusent obstinément de m'obéir et de se place harmonieusement. Vous l'avez deviné, les images n'en font qu'à leur tête, et je suis leur esclave. Je vous présente mes plus plates excuses concernant la qualité des images (hormis celles du dessin, la photo est une solution de dernier recours en attendant qu'un jour j'ai mon propre scanner, une vraie belle machine rien qu'à moi...).

      Anywho, voici quelques dessins faits un peu à la sauvette, au gré de mes fantaisies (qui n'ont rien de fantaisistes). Seul le premier a été fait de manière personnelle, les trois suivants sont pour les comptes-rendus demandés en travaux d'été par nos professeurs... Autour du magnifique film de Gus Van Sant, Restless.

      Quelques précisions sur les dessins : j'ai un peu bâclé celui d'Enoch (sans compter qu'Hiroshi a presque un troisième bras, et j'en suis désolée... Mais je voulais faire un portrait de ces trois personnages fantastiques. So here they are!
      Le dessin de la scène avec Hiroshi et Annabel est l'une des dernières scènes ; l'avant dernière il me semble.
      Le dernier schéma se passe la nuit d'Halloween où Enoch est déguisé en pilote de guerre kamikaze et Annie en geisha. Cette scène est empreinte de poésie et d'imaginaire. Très beau film, à voir et à revoir !

     Ce que le film dit : Ce qui compte ce n'est pas de vivre longtemps, c'est de vivre passionnément, pleinement. De vivre heureux même si on est en sursis.