Ce texte date de 2010. Sachant que je n'ai jamais pris le temps de le reprendre en cinq ans, ça vaut ce que ça vaut. A l'époque, je l'ai écrit sous l'inspiration de "24" de Jem, que vous pouvez écouter là : https://www.youtube.com/watch?v=AVMU6h8PP2U (Attention, ça reste assez kitsch...)
Time's running out
-Août 2010-
Vingt-quatre heures.
Plus que 24. C’est tout le temps qui me reste à vivre. Une seule petite journée
à passer sur cette Terre. Une vie en conclusion. 3240 minutes pour un mouvement
sans retour, avec mon cœur comme seul métronome de cette macabre partition. Un
jour seulement. Pas une seconde de plus.
Dix-huit heures. Plus
que 18. Les minutes s’écoulent et disparaissent. Encore 64800 ridicules petites
secondes. Peu importe où je vais, tout s’achève ce soir. J’ai déjà trop gâché
de temps. Je n’en ai plus à perdre. Je voudrais échapper à la fin. Courir
encore, loin de ce dénouement annoncé. Toujours plus loin. Je suis prisonnier
de mon corps. Fuir est inutile.
Treize heures. Plus
que 13. Neuf se sont déjà écoulées. Pas plus de 780 minutes à passer. Ma vie se
raccourcit inexorablement. Une course vaine contre la mécanique infernale.
J’entends les rouages du diable et les secondes s’égrainent. La machine ne peut
pas s’enrayer. Elle est éternelle et invincible. Pas d’illusion ou d’espoir
superflu. Je ne survivrai pas à cette journée. Je le sais. On ne bat pas
l’enfer.
Huit heures. Plus que
huit. Les secondes filent. Fatalement 480 minutes et le temps disparaît plus
vite. Je vois déjà le bout. C’est trop court, je meurs déjà. Je n’arrive pas à
y croire. Mon souffle se ralentit. C’est comme si mon sang se figeait dans mes
veines. Je ne peux contrer cette mort annoncée. Le temps s’enfuit.
Une heure. Une seule.
Le compte à rebours s’accélère. Plus qu’une poignée de secondes. La douleur est
déjà immense. L’urgence me brise, mon sang bouillonne. 23:00. L’horloge
digitale projette ses chiffres lugubres sur mes murs. À minuit je meurs. Plus
que 3600 secondes avant le néant. Je ne veux pas mourir. Tout disparaît.
23:59. Plus qu’une
minute. Jamais mon cœur n’a battu si vite. La fin est si proche. Je refuse, je
ne peux pas finir ainsi. Plus qu’une microscopique minute. Je vais mourir. Le
temps s’enfuit. 30 secondes et puis plus rien. Je ne suis déjà plus vivant. 15
secondes avant le dénouement. Je ne suis qu’un cadavre depuis si longtemps. Je
meurs encore. Mort cotonneuse qui s’approche. Je ne la vois pas arriver. Où
est-elle. Derrière, en face ?
5, 4, 3, 2,
1. et puis…
Silence.
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