jeudi 14 mai 2015

Time's running out

Ce texte date de 2010. Sachant que je n'ai jamais pris le temps de le reprendre en cinq ans, ça vaut ce que ça vaut. A l'époque, je l'ai écrit sous l'inspiration de "24" de Jem, que vous pouvez écouter là : https://www.youtube.com/watch?v=AVMU6h8PP2U (Attention, ça reste assez kitsch...)

Time's running out
-Août 2010-

Vingt-quatre heures. Plus que 24. C’est tout le temps qui me reste à vivre. Une seule petite journée à passer sur cette Terre. Une vie en conclusion. 3240 minutes pour un mouvement sans retour, avec mon cœur comme seul métronome de cette macabre partition. Un jour seulement. Pas une seconde de plus.



Dix-huit heures. Plus que 18. Les minutes s’écoulent et disparaissent. Encore 64800 ridicules petites secondes. Peu importe où je vais, tout s’achève ce soir. J’ai déjà trop gâché de temps. Je n’en ai plus à perdre. Je voudrais échapper à la fin. Courir encore, loin de ce dénouement annoncé. Toujours plus loin. Je suis prisonnier de mon corps. Fuir est inutile.



Treize heures. Plus que 13. Neuf se sont déjà écoulées. Pas plus de 780 minutes à passer. Ma vie se raccourcit inexorablement. Une course vaine contre la mécanique infernale. J’entends les rouages du diable et les secondes s’égrainent. La machine ne peut pas s’enrayer. Elle est éternelle et invincible. Pas d’illusion ou d’espoir superflu. Je ne survivrai pas à cette journée. Je le sais. On ne bat pas l’enfer.



Huit heures. Plus que huit. Les secondes filent. Fatalement 480 minutes et le temps disparaît plus vite. Je vois déjà le bout. C’est trop court, je meurs déjà. Je n’arrive pas à y croire. Mon souffle se ralentit. C’est comme si mon sang se figeait dans mes veines. Je ne peux contrer cette mort annoncée. Le temps s’enfuit.



Une heure. Une seule. Le compte à rebours s’accélère. Plus qu’une poignée de secondes. La douleur est déjà immense. L’urgence me brise, mon sang bouillonne. 23:00. L’horloge digitale projette ses chiffres lugubres sur mes murs. À minuit je meurs. Plus que 3600 secondes avant le néant. Je ne veux pas mourir. Tout disparaît.



23:59. Plus qu’une minute. Jamais mon cœur n’a battu si vite. La fin est si proche. Je refuse, je ne peux pas finir ainsi. Plus qu’une microscopique minute. Je vais mourir. Le temps s’enfuit. 30 secondes et puis plus rien. Je ne suis déjà plus vivant. 15 secondes avant le dénouement. Je ne suis qu’un cadavre depuis si longtemps. Je meurs encore. Mort cotonneuse qui s’approche. Je ne la vois pas arriver. Où est-elle. Derrière, en face ?



5, 4, 3, 2,

1. et puis…



Silence.

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